Darklight City
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 Zyanya Whelan

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3 participants
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Zyan Whelan

+° Muse Lycane °+
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Zyan Whelan


Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 09/10/2009

·Fiche Informative·
Race  : Lycan
Activité  : Couturière, infirmière, musicienne...
Etat de Santé  :
Zyanya Whelan Left_bar_bleue100/100Zyanya Whelan Empty_bar_bleue  (100/100)
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MessageSujet: Zyanya Whelan   Zyanya Whelan EmptyVen 09 Oct 2009, 19:33

[ LYCAN ]

° Nom[s]: Whelan
° Prénom[s]: Zyanya
° Surnom[s]: Tout le monde l’appelle Zyan (tsianne) plus simple, plus prononçable.
° Date de naissance: 30 juin 1520 (531 ans, contaminée à huit ans, âge apparent, autour des 25 ans.)

° Clan: Survivants

° Activité[s]: Couturière (elle se débrouille aussi bien sur tissus que sur chaire vivante), soutien moral et propose des divertissements occasionnels par le conte ou le chant. Elle sert aussi de médiatrice de temps à autre.


°°‡•••‡°°


° Description Physique:
Zyan ne possède pas beaucoup d’attributs qui puissent la faire passer pour ce qu’elle est vraiment. De fait, à la toute première impression, certains immortels ont même tendance à la prendre pour humaine. Il faut dire que, hormis sa démarche animale, elle n’a absolument rien qui puisse la faire passer pour une bête. Elle n’est pas particulièrement impressionnante et se situe même dans la moyenne avec son mètre soixante-huit. Comme beaucoup de sud-américaine, elle possède des formes épanouies, voire même franchement avantageuses, mais reste assez fine. A croire qu’elle n’a définitivement pas la carrure d’un prédateur. En vérité, Zyan est la douceur incarnée. Ses lèvres pulpeuses s’ornent régulièrement d’un sourire avenant, donnant à ses traits une impression de tendresse juste dosée comme il faut.
Pour la décrire plus en détails, Zyan arbore une véritable crinière dans un fouillis que l’on qualifierait immédiatement d’indomptable. Ses cheveux d’une couleur grisâtre s’étalent jusqu’à la chute de ses reins. Sur son visage, une frange un peu folle s’arrête de manière anarchique au niveau de ses sourcils, encadrant ses joues, jusqu’à chatouiller ses épaules. D’ailleurs, au niveau de celle de droite, un tatouage tortueux s’étend, traçant des courbes joliment faites jusqu’à son coude, dans une teinte noire s’accordant à merveille avec sa peau couleur caramel.
Par contre, son regard casse immédiatement le peu d’effet sauvage que lui confèrent ses cheveux. Ils sont d’un vert tirant un peu sur le jaune, dans une teinte délavée, et la lueur de vie que l’on imaginerait aisément y trouver s’est quelque peu éteinte. Leur forme arrondie, et les longs cils qui les ornent ne font que renforcer cette impression de douceur qu’elle possède. D’ailleurs elle n’a jamais de geste brutal, toujours fluide, à croire qu’elle veille constamment à ne brusquer personne autour d’elle. Même sa voix, agrémenté d’un charmant accent du sud, semble porter une mélodie apaisante.
Pour ce qui est de son style vestimentaire, bien que dans le contexte actuel c’est un peu ce qu’elle trouve sous la main qu’elle a tendance à utiliser, elle ne peut s’empêcher quelques fantaisies en faisant une petite broderie quand elle a le temps, ou en améliorant la coupe tant pour le côté pratique que pour le côté visuel. Ce n’est même pas de la coquetterie. A vrai dire, elle fait ce genre de petit clin d’œil pour faire sourire un peu les personnes pour qui elle sort son matériel de couture.

Sous sa forme achevée, Zyan est une louve quelque peu fluette en comparaison de ses semblables. Bien que moins forte, elle est nettement plus rapide que la moyenne. Son pelage est à l’identique de ses cheveux, dans un gris cendré, et ses yeux semblent virer un peu plus vers le jaune.

° Description Psychique:
Étonnamment, son caractère s’accorde parfaitement bien avec son physique. Zyan est une louve particulièrement altruiste, tendre avec à peu près tout le monde, et prête à donner ce qu’elle a trouvé pour elle, si ça peut vraiment rendre service aux autres. Elle fait souvent un effet calmant sur certaines personnes, désamorçant les conflits avec brio. Elle est probablement l’un des très rares lycans au monde à pouvoir répondre à une insulte par un sourire sans même que ça ne l’énerve. A croire que la violence verbale glisse sur elle sans avoir de prise. Elle prendra facilement la défense de quiconque se fera agressé, même s’il y a de bonnes raisons. Après tout, les immortels sont bien trop peu nombreux pour se permettre de se déchirer entre eux. Heureusement pour elle, Zyan n’a pas besoin d’élever la voix pour se faire entendre. Ce qui lui permet de rester parfaitement agréable même dans des situations tendues.
Finalement, on pourrait aisément qualifier Zyan de pacifiste. Quoique si un soldat braque une arme sur elle, il y a peu de chance qu’elle se laisse tirer dessus sans réagir. De fait, il lui arrive souvent de prendre la défense des autres, ou d’essayer de les protéger, ce qui parfois pourrait presque passer pour des actes suicidaires. Bien qu’elle ne soit pas vraiment dépressive (après tout, elle ne peut pas vraiment se le permettre), elle ne semble pas tout à fait tenir à sa propre vie. Zyan part du principe que tant qu’elle peut être utile, il est plus intelligent d’éviter de se faire bêtement tuer.
D’ailleurs, à ce titre, elle ne peut s’empêcher d’essayer de remonter le moral des troupes comme elle peut. Elle investi fréquemment le hall d’entrée du Sybéria’s Inn pour faire sa couture ou son tricot. Parfois, elle se met à jouer de la musique sur sa vieille cithare quand elle est accordée, ou alors elle pousse la chansonnette. Zyan fait partie du décor. Et même si peu de personnes la connaissent vraiment, tout le monde ou presque dans le quartier sait qui elle est et qu’elle est disponible pour prêter main forte dès que le besoin s’en fait ressentir. Elle dispense également les premiers soins aux blessés, le temps de les rapatrier aux abris, et soigne les petits bobos qui n’ont pas vraiment besoin d’un grand chambardement médical. Elle se montre toujours rassurante, sans pour autant se montrer naïve. Malgré tout, Zyan est quelqu’un de très terre à terre. Certains ont tendance à croire qu’elle pourrait être fragile émotionnellement, ou qu’une vision d’horreur pourrait la hanter. C’est très mal la connaître. Cette louve sait parfaitement garder son sang froid. De fait, il existe très peu de choses capable vraiment de l’horrifier. Derrière ses charmants sourires et ses manières délicates se cachent une volonté quasiment inébranlable. C’est bien là sa particularité, d’ailleurs.


° Aptitudes au combat:
Ce n’est pas parce que Zyan est une grande adepte de la non-violence qu’elle est dénuée de sens du combat. Certes, à la base, elle n’est pas une guerrière, mais elle sait se montrer particulièrement vicieuse dans un corps à corps. Bien qu’elle fasse rarement mouche, elle frappe nécessairement là où ça fait mal. Très très mal pour ces messieurs. Elle n’est pas très forte, mais est particulièrement rapide. Elle n’a pas appris de technique de combat complexe, et se défend en suivant ses instincts, donnant des coups directes et douloureux pour l’adversaire. Particulièrement maîtresse de sa part animale, elle ne se bat jamais avec des armes alors qu’elle peut sortir les griffes à volonté avec une rapidité à couper le souffle. Malheureusement, elle ne sait pas du tout se servir d’une arme à feu. Elle sait presser sur la gâchette d’un vieux fusil, mais pour ce qui est de la visée… Disons qu’il vaut mieux pour ses alliés qu’ils se tiennent loin d’elle quand elle a un truc susceptible de lancer des projectiles entre les mains.



°°‡•••‡°°


° Historique:

Vie humaine



Le Hasard a écrit:

Isi était assise au centre d’un cercle constitué par les membres de sa tribu. La lune avait disparu, les étoiles paraissaient briller de mille feux. Cette nuit les membres de sa tribu chantaient autour d’elle. Malgré l’honneur qui lui était fait, Isi ne pouvait s’empêcher de ressentir une sorte de tristesse lui enserrer le cœur. C’était sa dernière nuit au sein de sa famille. Certes, avoir été choisie par l’esprit des loups était un privilège qu’elle ne pouvait qu’accepter, mais en même temps… Elle contint ses larmes du mieux qu’elle le pouvait en regardant son père, le chaman de la tribu. Celui-ci secouait des plumes colorées, priant les esprits de veiller sur sa fille par-delà l’immortalité. Il savait qu’il ne la reverrait probablement plus. Mais surtout, il savait qu’elle était promise à une existence honorable.
Le silence se fit subitement. Émergeant des ténèbres de la nuit, un esprit loup s’avança. Il était grand, plus grand qu’un humain. Son pelage gris semblait parcouru de reflets enflammés à la lueur du feu, ses prunelles où luisaient une intelligence non animale se posèrent sur la jeune fille. Sans un mot, Isi se releva, et rejoignit le lycan. Ensemble, ils quittèrent la tribu. Elle n’osa pas se retourner, de peur de fondre en larmes. Mais elle savait qu’à présent, elle pourrait de loin veiller sur ses semblables. Et ça, c’était en soi plutôt bien, non ?

Cinquante ans plus tard, un peu plus au sud du nouveau continent, à l’aube du premier juillet 1520…

Horacio serrait contre lui le corps minuscule de sa fille. Le bébé avait cessé de crier à présent, et il pouvait guetter le souffle de plus en plus fuyant de sa femme. A plusieurs kilomètres de là, Tenochtitlan était en pleine guerre. Et Horacio savait trop bien ce qui serait arrivé à Citlali s’il l’avait emmenée sur un galion espagnol. Ses frères d’armes réservaient un sort souvent pire que la mort aux femmes aztèques. Il avait cru bien faire en l’emmenant loin de la ville et loin des espagnols. Seulement…
La fuite avait précipité l’accouchement. Et en pleine forêt, il n’y avait rien pour lutter contre les complications. Pourtant, le bébé était né et bien portant, dans les bras de son père. Mais Citlali, elle… Entre deux souffles, elle supplia son aimé de veiller sur leur enfant, de ne jamais laisser un espagnol lui faire du mal. Elle devait vivre, le plus longtemps possible. Horacio se pencha, embrassa sa femme, lui promit qu’aucun conquistador ne lui ferait quoi que ce soit. Citlali lui offrit un dernier sourire, de gratitude et de regret avant de mourir.
Plusieurs heures plus tard, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, Horacio s’éloigna de la dépouille de sa femme, marchant presque mécaniquement, en tenant sa fille dans ses bras. Sa petite Zyanya. Pour ne pas oublier la promesse qu’il avait faite à Citlali.

Le Hasard a écrit:

Il faisait un temps magnifique dans cette partie du continent. Assise sur un surplomb rocheux, Isi voyait à bonne distance en contrebas la vie suivre son court. Cela faisait une cinquantaine d’année qu’elle avait quitté sa tribu, Son père était mort de vieillesse, de nombreux enfants avaient vu le jour ici comme ailleurs. Dire qu’elle avait pensé regretter sa vie plus que ça...
Mais elle était heureuse de pouvoir veiller sur le village de ses origines tout en découvrant les merveilles du monde. Oh, ça n’avait pas été facile au début. Loin de là. Quand le loup lui avait donné de son sang, quand elle avait dû effleurer la mort pour renaître avec ce monstre en elle, Isi a demander à mourir entièrement. Pour ne plus souffrir, pour accéder au repos éternel. Mais il n’avait pas voulu. Et aujourd’hui, elle était devenue une louve bien dans sa peau malgré quelques petits rappels cruels à sa nature devenue bestiale. La faune locale assouvissait ses désirs les plus bestiaux. Et son maître lui apprenait l’art de maîtriser son âme et son corps. Que pouvait-elle demander de plus ? L’année dernière, il lui avait fait rencontrer d’autres loups venant du nord du continent. Certains voyageaient beaucoup, d’autres, comme elle, restaient liés à un lieu. Veiller de loin sur sa tribu, c’était ce qu’Isi estimait être le devoir de ce que son père appelait autrefois « l’esprit-loup ». Ce qu’elle connaissait aujourd’hui sous le nom de lycan.
Et aujourd’hui plus que jamais, sa présence était indispensables. Des hommes venus du grand océan avaient fait leur apparition. Et sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, elle avait à leur sujet un bien mauvais pressentiments.

Huit ans plus tard, sur un port improvisé de l’actuel Mexique…

Horacio glissa une étoffe imbibée d’eau fraiche sur le front brûlant de sa fille. Sa si jolie petite fille aux traits si semblables à ceux de sa mère. La maladie qui tuait les natifs de cette terre, apportée par les espagnols, était en train de détruire son enfant. Horacio se sentait perdu. Il était en train de trahir la promesse faîte quelques années plus tôt à Citlali. La fièvre faisait délirer la fillette couverte de sueur, la peau peu à peu marquée par la variole. Il n’existait rien pour lutter contre cette maladie. Rien, jusqu’à-ce qu’un homme franchisse la porte de la petite demeure de Horacio.
Le conquistador nouvellement arrivé baissa les yeux sur la fillette avant de se reporter sur son ami. La conversation se fit en espagnol, et se devait de rester officieuse. Il existait une alternative. Il dit à Horacio qu’il avait entendu parlé d’une tribu de sauvages au Nord, sur l’autre continent. Là-bas, ils priaient un esprit qui, paraît-il, pouvait sauver la vie des personnes les plus malades. Si la fillette supportait le voyage, il pourrait les emmener tous les deux, en voyageurs clandestins, sur son navire. Il devait se rendre dans cette région, pour prendre de la marchandise, avant de traverser l’océan pour retourner en Espagne. C’était donc sur sa route. Horacio n’eut pas la moindre hésitation. Il n’y avait rien ici qui lui permettrait de sauver sa petite Zyanya.


Le Hasard a écrit:

Isi était intervenue plus de six fois en moins d’un mois, pour effrayer les conquistadors et les pousser à fuir. Ils se montraient agressifs avec la tribu, ils voulaient que des hommes et des enfants viennent avec eux sur leur énorme bateau. Mais Isi ne les laissait pas faire. L’esprit-loup, bien qu’inoffensif jusque-là, alimentait une étrange peur chez les espagnols qui levaient souvent l’ancre en entendant au loin le cri d’un animal sauvage. Isi se contentait de leur faire peur, sans jamais se montrer. Son mentor lui avait dit qu’ils devaient être discrets. Et elle l’avait écouté…
… Jusqu’à cette nuit-là.
Les espagnols se sont montrés mauvais, ils ont attaqué la tribu, ont emmené de force les enfants. Le duo de lycan est évidemment intervenu. Combien sont morts ? Beaucoup trop aux yeux d’Isi qui a vu des indiens sans défense se faire exterminer. Alors elle a tué des humains. Elle qui pourtant n’était pas violente était devenue une vraie bête sauvage cette nuit-là. Comme son mentor. Mais les espagnols avaient des armes étranges, qui tuaient de loin. Son guide a reçu quelque chose dans la tête, puis il s’était effondré. Isi a couvert la fuite des survivants de sa tribu.

Deux semaines plus tard, sous un soleil de plomb…

Horacio tenait serré contre lui sa fille inconsciente. Le voyage avait été calme, mais Zyanya avait de plus en plus de peine à rester lucide entre la fièvre et la douleur. Contrairement à ce qu’il avait prévu, l’ami de Horacio ne prit pas de marchandise. Les hommes sur place indiquèrent qu’il y avait des monstres dans la région, qu’il valait mieux fuir au plus vite. Il prit les quelques survivants, les quelques esclaves capturés et quitta immédiatement la côte, laissant Horacio seul avec sa fille.
Un mal pour un bien, sans doute. Mais Horacio ne trouva que la désolation. C’était pourtant ici, d’après ce qu’on lui avait dit, qu’une tribu de sauvages vivait, avec la possibilité de soigner la maladie. Mais il n’y avait que chaos et désolation. Quelques cadavres desséchés, des habitations de peau renversées et brûlées, des armes barbares brisées.
N’y avait-il donc aucun espoir ?

Le Hasard a écrit:
Assise sur son surplomb rocheux préféré, Isi voyait le navire espagnol fuir la côte toutes voiles dehors. Voilà enfin une bonne chose. Mais elle savait aussi que plus jamais sa tribu d’origine ne reviendrait près du grand océan. Il y avait trop de dangers à présent. Même si pour le moment il n’y avait personne…
Vraiment personne ?
Au loin, dans les décombres du village, le regard perçant d’Isi aperçu deux silhouettes inconnues, mais vivantes. L’une étendue sur le sol, l’autre penchée au-dessus. Encore de maudits espagnols…

Horacio recouvrit le corps tremblant de sa fille avec une étoffe trouvée sur place. Il n’avait rien sur lui, rien qui puisse soulager un minimum Zyanya. Il lui fallait trouver de l’eau fraiche, mais pour le moment, la fillette grelottait en murmurant qu’elle avait froid. Horacio la prit dans ses bras, réalisant que lui aussi commençait à ressentir le froid. Avait-il aussi de la fièvre ? Il était clair que la variole n’avait pu que l’atteindre en plus de deux semaines passées avec une enfant malade. Mais comment aurait-il pu la laisser ? Il la serra contre lui, murmurant des excuses, priant Dieu de sauver sa fille, quitte à donner sa vie en échange.

Mais ce n’est pas Dieu qui entendit ses prières. Horacio cru d’abord à une menace en voyant apparaître cette femme au regard rempli de haine. Mais il n’avait plus la force de se battre, ni même de fuir. A défaut, il s’était contenté de serrer un peu plus sa fille contre lui, alors que la femme prononçait des mots qu’il ne comprenait pas. Mais quand le regard s’était adoucit, il l’a laissée s’approcher, et même toucher sa fille. Il essaya, en espagnol, de lui demander si elle connaissait l’esprit du loup. La légende dont il avait entendu parler. Isi ne parlait pas espagnol, mais elle avait appris à reconnaître quelques mots. Elle hocha la tête. La conversation fut houleuse, incertaine. Mais Horacio a compris l’essentiel. Il lui faudrait perdre sa fille pour qu’elle vive. Épuisé, il la lui tendit, pour qu’Isi puisse la prendre. Peu importe, il aurait tenu sa promesse. Lui pourrait mourir de la variole et rejoindre Citlali. Mais Zyanya vivrait. Il ignorait comment, mais elle vivrait, il en avait la certitude.

Vie de Louve


Confession d’Isi, lycane anciennement indienne Choctaw

Zyanya… J’ai plutôt tendance à l’appeler Zyan. Plus court, plus prononçable. Quand je l’ai prise à l’espagnol, elle était mourante. J’ai essayé de la soigner, avec ce que j’avais appris sur les plantes. Mais à l’époque, j’ignorai tout de la variole. J’ai bien cru la perdre quand elle a cessé de respirer au bout de deux jours. Mais j’ai fini par céder. En temps normal, jamais je n’aurais accepté de contaminer qui que ce soit, et surtout pas une enfant dont j’ignorais tout. Mais la regarder mourir comme j’avais vu périr les miens quelques jours plus tôt, c’était au-dessus de mes forces. Malgré sa faiblesse, la transformation a été longue, et surtout pénible. Il fallait d’abord que le loup en elle lutte contre la maladie avant de la ramener pleinement. Elle a crié, elle s’est débattue, j’ai même dû l’attacher pour éviter qu’elle ne se fasse du mal alors qu’elle cédait à la transformation. La ramener à l’état humain a été pourtant étrangement plus facile que je ne l’aurais cru. Cette petite possède décidément une volonté surprenante. En quelques semaines, elle ne cédait plus à la rage. Et même si nous n’arrivions pas encore à nous parler, elle me comprenait, instinctivement. Il fallu compter plusieurs mois pour que nous échangions des mots qui avaient réellement un sens. Les mois nécessaires pour que je lui explique ce qu’il s’était passé depuis qu’elle était montée sur le bateau avec son père. Un père qui lui était mort, tué par la variole. Il ne m’a pas demandé de le sauver, il n’avait même pas cherché à me suivre quand j’avais emporté sa fille. Les étrangers m’étonneront toujours…
Mine de rien, je me suis attachée à cette petite aztèque. Malgré les difficultés de sa nouvelle vie, elle souriait souvent et cherchait toujours à me transmettre son enthousiasme les jours où j’allais moins bien. Une véritable cure de jouvence ! Nous avons partagés tant de choses… Les histoires de nos cultures, les souvenirs agréables, les légendes qui ont bercé nos enfances. Malgré les kilomètres qui avaient séparé son peuple du mien, je nous trouvais étrangement semblables. En peu de temps, j’ai fini par simplement l’aimer comme j’aurais aimé ma propre fille.
Nous avons beaucoup voyagé à travers le continent. Zyan avait le goût de la découverte plus encore que je ne l’avais jamais eu. Nous sommes allées jusqu’aux grandes neige du nord, en passant par les forêts du centre et les déserts du sud, croisant au détour d’un paysage d’autres tribus dont elle voulait tout apprendre.
Et avec les années, elle a poursuivit sa croissance, passant d’enfant à adulte. J’ai été surprise en voyant ses cheveux pâlir avant même que ses traits n’atteignent une certaine maturité. Mais elle m’avait dit que son père racontait souvent que sa mère avait eu de beaux cheveux couleurs nuage. Elle semblait même déçue de ne pas avoir atteint cette couleur idéalisée. La nature a arrêté la prise des années d’elle-même.
Nous avions fini, par tomber sur une meute de loups comme nous, vivant dans les canyons de ce qui deviendra plus tard le Nevada. Nous avons cru trouver une certaine sédentarité. Après tout, malgré nos différences, nous étions bien avec nos semblables. J’y ai même trouvé l’amour qui m’avait manqué sans que je m’en rende compte. Pendant que Zyan, malgré ses deux siècles, semblait conserver une fougue de louveteau, je commençais à sentir le poids du temps.
Ce temps qui nous a rattrapé.
Les hommes venus du grand océan étaient plus nombreux, vêtus différemment, et s’avançaient dans nos déserts, troquant des objets insolites pour nous contre de la fourrure et de la nourriture. Au départ, notre Alpha semblait curieux de les connaître, de partager des choses avec eux. Jusqu’à-ce que nous apprenions que partout à travers le continent, ces hommes arrivaient, sympathisaient, puis pillaient. Par prudence, nous nous sommes éloignés, mais ça n’a pas protégé la meute. Certains des nôtres se sont fait assassinés, dépouillés. La plupart des loups ont préféré fuir chacun de leur côté. Aucun d’entre eux, malgré leur soif de vivre, n’avaient connu une guerre aussi infâme. A nouveau, ils avaient ces armes capables de tuer sans même que nous n’ayons eu le temps de les localiser.
Dans la fuite, j’ai perdu ma petite Zyan…


Confession de Conall Whelan, loup et cowboy irlandais, première partie.

J’avais été attiré par des flammes au loin. Au départ, j’avais cru qu’il s’agissait d’un campement. J’avais tort… Sur une esplanade de bois, un cadavre était en train de brûler. Et à côté, recroquevillée sur le sol sableux, une sauvage était en train de pleurer. J’ai vite réalisé qu’elle n’était pas humaine. Plus, du moins. Une louve sur le nouveau continent… Je n’en revenais pas. Elle non plus, visiblement. Ce n’est que lorsqu’elle s’est jetée sur moi qu’elle a compris que nous étions pareil. Elle a marmonné des mots dans sa langue avant de prendre la fuite. Ces mots qui m’accusaient d’appartenir à une race d’assassins.
Notre échange n’avait duré qu’une minute, deux tout au plus. Et pourtant je savais qu’il fallait que je la revoie, ne serait-ce pour lui dire que je n’étais pas comme les autres. Dire qu’on m’avait promis une ferme et du bétail et que je me suis retrouvé avec des tueurs d’indiens… Le pire, c’était que je ne me suis jamais ouvertement opposé à leurs pratiques. Et cette nuit-là quand j’ai vu son regard, j’ai regretté ma passivité. Je ne pensais pas croiser sa route à nouveau quelques années plus tard.


Confession de Fen Sung, épouse d’un chinois dans la ruée vers l’or.

Elle était gentille. La plupart des gens étaient grossiers, imbibés d’alcool et violents. Mais pas elle. Ils ont dit qu’elle était une sauvage, que sa peau sombre en était la preuve. Mais ils la toléraient, parce qu’elle vivait un peu à l’écart, et qu’elle apportait de la belle fourrure contre des objets pour sa maison. Elle parlait rarement, mais moi aussi… Elle est venue pourtant frapper à ma porte un jour, baragouinant dans la langue des colons anglais. Nous nous sommes comprises très rapidement. Elle disait qu’elle aimait la musique qu’elle entendait parfois la nuit chez nous. Elle devait parler de la cithare que j’avais emportée avec moi depuis la Chine. Mon époux aimait m’entendre jouer le soir.
Zyan était bien différente de ce que disaient la plupart des colons. Pour eux, les sauvages étaient violents et dangereux, mesquins, fourbes. Mais pas un d’entre eux n’a été présent pour moi quand je suis tombée malade. C’est Zyan qui a veillé sur moi, quand mon époux devait travailler. En un rien de temps, ce fut comme si elle faisait partie de la famille. Avec les années, elle est restée, m’aidant même à élever mes enfants quand mon époux est décédé, tué par un effondrement à la mine. Les gens nous ont trouvés bizarres, deux femmes qui vivent ensemble… Mais Zyan n’a jamais laissé planer la moindre ambigüité. Moi, la seule chose qui me semblait bizarre, c’était les années qui semblaient ne pas avoir de prise sur elle alors que je commençais à vieillir. Mes enfants ont grandi, puis sont partis. Mais pas elle. Les colons ne pouvaient que s’en rendre compte.
J’ai dû la chasser, pour son bien, elle l’a compris. Elle m'a remercié pour ces quelques années passées ensemble, pour la musique que je lui ai enseigné. Je lui ai donné ma cithare. De toute manière, mes doigts devenus douloureux n’arrivaient plus à en sortir la moindre mélodie.
Je ne saurais jamais ce qu’elle était réellement. Mais pour moi, ce n’était pas une sauvage.


Confession de Conall Whelan, loup et cowboy irlandais, seconde partie.

Des loups… Il y en avait quelques uns sur le nouveau continent. Et surtout dans l’Indiana. Entre nous, les informations vont vite. Je savais qu’une meute dominante possédait une entreprise dans une ville nommée DarkLight City. Mais je ne voulais pas vivre en ville. J’aimais mon ranch et mon bétail. Même si tous les vingt ans j’abandonnais tout pour tout recommencer ailleurs. Le fardeau de l’immortalité, comme on dit. Mais je m’en plaignais pas, loin de là. La meute de cette ville plus loin, Noctiluca oui. Je les ai contacté, pour voir s’ils voulaient faire affaire. Ils travaillaient dans l’alimentation et le cuir. Quoi de plus surprenant pour des loups ? Et bien ils ont accepté, m’aidant même pour mes changements de lieu, me permettant de conserver du bétail et une habitation en tout temps en échange de mon travail. C’était une vie paisible, mais pas encore assez à mon goût.
C’était dans une petite ville du Colorado que je l’ai retrouvée. Dans un contexte bien différent. Le saloon faisait souvent passer des musiciens venus d’horizons différents. Mais je ne m’attendais pas à voir ce que je pensais être une indienne en train de jouer d’un truc bizarre asiatique. Mais c’était joli. Et plusieurs soirs d’affilée, je suis allé l’écouter, cherchant même le contact.
Oh, elle se souvenait de moi, étrangement. Mais ça ne l’empêchait pas de m’envoyer promener. Au début, j’ai cru que c’était parce que j’étais étranger. Il a fallu que nous en venions aux mains pour que je comprenne que c’était juste dans son caractère.
Un sacré caractère ! Elle ne se laissait que très rarement approcher. Et presque jamais par les hommes. Des rustres, qu’elle disait. Ce qui m’a bien fait rire. Surtout qu’elle n’avait pas tort. Les cowboys ne possédaient effectivement pas un grand sens de la délicatesse. Mais j’ai commencé à m’attacher à elle. Au lieu de me jeter des regards furibonds, elle commençait à accepter un verre, parfois deux. Puis elle s’en allait quelques mois et revenait. J’ai jamais eu autant de peine à sympathiser avec une femme ! Et c’était devenu pire encore quand j’ai bien voulu avouer que je ne voulais pas vraiment me contenter de lui offrir des verres. Dix ans pour la mettre dans mon lit… Et dix ans de plus pour la convaincre de m’épouser. Ouais, je sais, je suis un pauvre abruti. Mais quand on est amoureux… Enfin bon, peu importe.
Je lui ai parlé de la meute de Noctiluca pour laquelle je travaillais à distance. Elle semblait bien apprécier le concept. D’ailleurs, elle a voulu travailler avec moi au ranch. Zyan s’occupait très bien des bêtes. Et de moi surtout. Elle qui était si sauvage s’avérait aussi une merveilleuse femme au foyer. Hélas, le reste ne suivait pas vraiment.
J’ai souvent été désemparé en la voyant tricoter devant la cheminée, ravalant ses larmes alors que nous n’arrivions pas à avoir d’enfant. Nous avons finit par abandonner d’ailleurs. Avec les années, c’était devenu sans importance à mes yeux, tant que nous étions ensemble. Mais elle n’a jamais pu l’accepter aussi facilement que moi.
Ce n’est que plusieurs déménagements plus tard, en 1999 qu’elle est finalement tombée enceinte. Un véritable don du ciel ! Inutile de préciser que les quelques semaines qui ont précédé l’accouchement ont été particulièrement angoissantes. Surtout pour moi en fait. Mais notre fils est venu au monde en pleine forme. Il était clair pour elle comme pour moi que tout ne pouvait que bien aller à partir de là.
Puis en 2010, la guerre a éclaté.


Confession d’un membre de l’ordre.

Ces saletés de bêtes sauvages ont essayé de fuir. C’était amusant, de les voir effrayés, pressés les uns contre les autres sous les lumières de l’hélicoptère sur cette route abandonnée. La femelle pressait contre elle son affreuse progéniture, faisant rempart entre nos fusils et ce que je vais quand même qualifier d’enfant. Le mâle avait été abattu. Il a essayé de se jeter sur nous quand nous les avons mis en joue. Mais il était pourtant clair que nous allions tous les abattre. Je n’ai même pas pu m’empêcher de rire quand elle nous a supplié d’épargner son petit, tremblante de peur. Et nous avons fait feu.
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si vivace. En à peine quelques secondes, elle s’était transformée pour bondir au loin avec sa progéniture dans les bras. Nous l’avons évidemment poursuivie. L’ennui, c’était que cette sale bestiole semblait bien connaître les canyons.
Après plusieurs jours de recherches, nous n’avons pu retrouvé que son petit, mort par l’une de nos balles. J’imagine que le corps de cette bestiole n’avait pas suffit à retenir nos munitions. Si ça se trouve, elle est morte elle aussi. Ça ne m’étonnerait même pas. Avec ce qu’elle s’est prise cette nuit-là…


Confession de Zyanya Whelan.

Ils m’ont tout pris.
Aidan n’avait que dix ans. Dix malheureuses années, et ils ont tiré. J’aurais dû les mettre en pièces pour ça. Mais je croyais pouvoir encore le sauver. Si j’avais été plus imposante, peut-être que la balle qui lui a traversé la tête n’aurait même pas passé mon corps. Mais il est mort. Et Conall aussi. Il n‘a fallu qu’une nuit pour que je perde mon amour et mon bébé, alors qu’il nous avait fallu plus d’un siècle pour construire notre famille. Je ne voulais même pas vraiment survivre. Mais leurs balles ne m’ont miraculeusement pas tuée. Conall disait qu’il fallait rejoindre la ville, rejoindre Noctiluca. Mais c’est seule que j’y suis arrivée. Enfin seule… Dans l’Indiana je suis tombée sur d’autres immortels qui eux aussi voulaient rallier la ville. Un passeur nous a fait entrer. A ce moment-là, j’ignorais encore pourquoi j’avais pris la peine de venir jusqu’ici. Mais quand je les ai vu…
Dans tous leurs regards, tous les immortels, quelle que soit leur race, tous sans exception portaient la douleur en eux. Certains avaient vécu bien pire que moi, et je le savais.
Je me suis sentie si pitoyable à me lamenter.
Rien ne me les ramènera. Je le sais, mais je crois que même après quarante ans, je ne l’ai toujours pas vraiment accepté. Finalement, je me rends utile. Et j’essaie d’alléger un peu leur peine à défaut de la mienne. Mine de rien, ça m’a permis de sourire à nouveau. Dans les décombres, j’ai trouvé de quoi fabriquer une cithare, comme celle que Fen m’avait offerte autrefois. Celle qui avait séduit Conall, et qui berçait notre petit Aidan quand il faisait des cauchemars. J’espère encore que les choses pourront s’améliorer. Et même si je suis naïve… Quel mal peut-il bien avoir à chercher à y croire juste un petit peu ?



°°‡•••‡°°


° Autre: Zyan se promène constamment avec un cordon en cuir autour du cou auquel est accroché un saphir taillé en une sorte de pointe et un anneau en or dans lequel est gravé « forever yours ».
Oh, et il vaut mieux pour tout le monde qu’elle ne se retrouve jamais avec un truc susceptible de lancer des projectiles entre les mains. Elle est vraiment un danger ambulant avec un flingue. A ce stade, certains parlent même de malédiction.

° Rang: Heu… J’laisse le staff choisir.


Dernière édition par Zyan Whelan le Sam 10 Oct 2009, 00:00, édité 3 fois
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Lyonnel Célébrindal

Le temps passe et me dépasse
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Lyonnel Célébrindal


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Activité  : Culpabilité à temps plein
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MessageSujet: Re: Zyanya Whelan   Zyanya Whelan EmptyVen 09 Oct 2009, 20:12

Bienvenue parmis nous!

J'aime beaucoup le concept de la fiche ainsi que l'histoire. Je n'ai rien à critiquer sur cette fiche.
Je propose d'être le passeur qui a fait passé votre groupe en ville. Zyan pourra alors déjà visionné mon visage.

J'aimerais par contre que tu ajoute son age approximative de vieillesse physique. Une vingtaine d'année je suppose mais ce serait bien de l'indiqué.

Fiche Validé

P.S. je trouverai un rang sous peu
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Tenios de Sombrella

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·Fiche Informative·
Race  : Vampire
Activité  : Projet Shadow. Garde du corps/coeur d'Enid.
Etat de Santé  :
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MessageSujet: Re: Zyanya Whelan   Zyanya Whelan EmptyVen 09 Oct 2009, 20:30

Pendant que môsieur te validait. J'ai corrigé ta fifiche ! Bienvenue :D

Ps: Je m'occuperai du rang si ça ne te fait rien Lyonnel :)
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Zyan Whelan

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Zyan Whelan


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MessageSujet: Re: Zyanya Whelan   Zyanya Whelan EmptyVen 09 Oct 2009, 23:10

Eh bien, quelle efficacité!
J'ajoute l'âge approximatif tout de suite.
Et ça me va très bien pour avoir eu Lyonnel comme passeur!
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